Ce dimanche s’est déroulé comme prévu la réunion du cartel pétrolier de l’OPEP. S’en est conclu une coupe dans les futurs quota de production du groupe à hauteur de 500’000 barils par jour pour Ryad, de 211’000 barils pour l’Irak, de 144’000 barils pour les Émirats, de 128’000 barils pour le Kuwaït, de 40’000 barils pour l’Algérie et de 40’000 barils pour Oman.
Tous les traders semblaient surpris de cette décision qui vient s’additionner à celle du mois d’octobre passé de couper de 2 millions de barils par jour la production du cartel.
Rappelons que l’OPEP représente 30% de la production mondiale de pétrole.
A l’ouverture du marché c’est un +5$ qui s’affichait au prix du baril de WTI ( le Brent ouvrant 2h plus tard a également emboîté le pas mais moins haut, le prix avait déjà chuté ).
Que signifie cette seconde coupe des quotas?
En lisant le rapport de 100 pages publié par l’OPEP on s’aperçoit que leur prévision de croissance pour l’Europe est de zéro pour l’année 2023… oui ZÉRO!
Ils misaient tout sur la réouverture en fanfare de la Chine post-Covid… et malheureusement leurs attentes n’ont pas étaient comblées aussi rapidement que prévues.
La Chine dépend beaucoup du marché Européen pour sa croissance.
La période du Covid ayant redistribuée les cartes et de nombreux pays européens se sont remis à produire localement.
Les données manufacturières de la Chine ayant déçue, il faut se rendre à l’évidence la Chine ne reprend pas sa production aussi rapidement que prévu.
La période qui a été une réelle surprise pour les marchés a été celle des crises bancaires, entre SVB, Signature et Crédit Suisse… l’onde de choc déployée sur les marchés on fait paniquer les traders et fait chuter le baril de -16$ jusqu’à un niveau stratégique de prix à 65 USD.
Plus tôt cette année, l’administration Biden ayant formulée également que le réapprovisionnement des réserves stratégiques des USA allaient prendre plus de temps que prévu et n’était pas forcément d’actualité cette année.
Devant ce cocktail explosif de mauvaises nouvelles pour le prix du baril, l’OPEP ne pouvait pas rester spectateur de ce naufrage.
C’est pour cela que le cartel a abattu sa dernière carte en coupant ses quotas de production une fois de plus.
“Surprise” pour les uns, mais attendu pour les autres…
Le futur nous diras avec les données macroéconomiques de la semaine sur les PMI des différents pays et particulièrement les emplois aux USA cette fin de semaine, si oui ou non la récession est potentiellement en marche.
Dans la balance susceptible de faire pencher les prix du pétrole dans un sens comme dans un autre: les potentielles prochaines crises bancaires et ralentissements des différentes économies VS l’ouverture pleine et complète du marché Chinois.
Suite au prochain épisode.
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