Nous sommes actuellement en train d’assister à une partie très serré qui se joue entre les USA et le Émirats Arabes…
En jeu, le prix du baril de pétrole!
Nous avons vu précédemment l’OPEP dirigé principalement par les Émirats Arabes Unis abattre leur premier atout de réduction de production afin de faire flamber les prix du baril.
Conséquences: + 5$ entre l’annonce le dimanche 3 avril et l’ouverture du marché le 4 au matin.
Bien joué!
S’en ai suivi de l’augmentation du prix d’achat de leur pétrole pour leur client asiatique (l’Arab light) de +0,30 cents.
Ces cartes ont été jouées suite à la violente baisse du prix du baril à cause de la soudaine crise bancaire qui a fait paniquer tout le marché.
Le baril de WTI chutant de - 16$ en quelques jours…
Mais l’annonce, qui a mon sens, a fait basculer la décision de l’OPEP de couper drastiquement dans sa production, c’est le retournement de l’administration Biden sur le rachat de pétrole pour refaire ses réserves stratégiques RSP.
En effet, en décembre dernier, l’administration Biden avait annoncé qu’en 2023 le gouvernement américain commencerait à refaire ses réserves stratégiques de pétrole en voulant racheter du pétrole si le prix était inférieur à 72 $ c’était la condition.
Prix qui avait était atteint début décembre.
Et pourtant les accords n’ont pas réussi à être conclu…
Et contre toute attente en début d’année l’année 2023, l’administration Biden à tout simplement fait marche arrière en annonçant libérer encore plus de pétrole de ses réserves jusqu’au mois d’avril 2023 !
Réserves qui sont pourtant au plus bas niveau depuis 1983…
Prétextant que refaire les réserves RSP allaient prendre plus de temps que prévue et ne serait pas à l’ordre du jour pour l’année 2023…
La goutte qui a fait déborder le vase?
C’est fort probable pour les Émirats qui entretenaient déjà des relations plus que houleuses avec les USA depuis que leur président Joe Biden a déclaré faire du Royaume et du prince Mohammed Ben Salmane un “pariât” suite à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi au consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul le 2 octobre 2018 par un commando des forces spéciales saoudiennes.
A mon humble avis, c’est cette dernière goutte de retournement d’avis sur les réserves stratégiques US qui a fait définitivement prendre la décision au cartel d’abattre ses dernières cartes pour booster le prix du baril dans un marché économique qui oscille dangereusement vers une récession.
Et maintenant?
Et bien les États Unis ont décidé de contre attaquer en annonçant que finalement il serait envisageable de refaire les réserves stratégiques de pétrole américaines dès cette année, SI bien évidemment le prix du baril recommence à chuter.
Par cette annonce, les USA tente d’influencer les spéculateurs sur le marché pétrolier en leur envoyant le message: “Prenez vos bénéfices, shorter le marché, il faut un draw down pour que nous puissions acheter de nouveau.”
Est-ce que “cette carte” suffira à faire redescendre temporairement le prix du baril… pas si sur…
Mais qui ne tente rien, n’a rien.
Le prix du baril a légèrement oscillé à la baisse de 50 cents aujourd’hui.
A croire qu'en finance tout n'est que jeu...